02/04/1915

Je vous enverrai un mot de temps en temps... Introduction

05 avril 1915

Je file de Tarbes à 1h30 après quelques bonnes heures passées. En avant pour Toulouse ! Emile.

06 avril 1915

La vie de soldat, mon Dieu, jusqu'à présent, pas trop désagréable, une vie de flemme et d'appétit.

09 avril 1915

9-4-15, En route pour Joinville-le-Pont ...

10 avril 1915

Après une délicieuse nuit passée sur une banquette de train, je t'écris quelques mots de la gare de Brives.

12 avril 1915

Sorties le dimanche seulement, et comme nous sommes à 6 km de Paris, nous irons dimanche prochain.

19 avril 1915

C'est superbe, à tous les points de vue, monuments, musées, boulevards, foule, C'est Paris, le grand Paris, quoi !

26 avril 1915

Mais, je me demande aussi pourquoi les lettres mettent tant de tant à venir.

01 mai 1915

Mais, voyons, secouons un peu ce sérieux plutôt triste. Demain c'est dimanche, [...]. Et puis, quoi ! La Classe 16 est là, et gare les Boches !

08 mai 1915

Après une lettre un peu triste, je veux vite vous rassurer. Un peu d'abattement après des grandes fatigues, mais, un rien vous remonte !

10 mai 1915

J'ai été à Paris, et devine chez qui ?... Chez Jeanne Elissabarats, 6 rue Dalou. Jeudi dernier, en effet, je reçois une carte de Jeanne ...

17 mai 1915

Hier matin, en effet, réveil à 4 heures du matin, tenue de campagne, et marche assez longue sous une pluie battante. Nous sommes arrivés jolis, je t'assure.

23 mai 1915

J'ai passé une journée délicieuse de dimanche de Pentecôte : après un bon dîner au quartier latin, on s'est offert le théâtre aux "Bouffes".

26 mai 1915

Je viens de recevoir le colis. Merci, il y a de fort bonnes choses, et j'ai déjà goûté de ton bon gâteau ...

30 mai 1915

Aujourd'hui, nous sortirons probablement, mais à Joinville seulement, ce n'est pas tous les jours fête.

05 juin 1915

Soyons philosophes. Maintenant, passons aux choses pratiques. D'abord, j'envoie la photographie de ma section.

10 juin 1915

... mais ce qu'on sue : tout le peu de graisse qu'on a, fond.

14 juin 1915

Enfin [...] on s'habitue à cette vie, et je songe parfois, que dans un mois d'ici, j'aurais dix-neuf ans, et je serais bien près de les étrenner sous un beau feu d'art...

15 juin 1915

Mais ça va toujours bien, un Béarnais ne cane pas.

21 juin 1915

Tu me demandes à quand l'examen ? Il est fixé au 20 Juillet. C'est te dire que çà approche ...

25 juin 1915

C'est de Paris, de la rue Dalou que j'écris ces quelques mots ...

27 juin 1915

Merci de tout ce que vous faites pour nous. Après la guerre, nous espérons pouvoir vous soulager un peu.

4 juillet 1915

Ici, de plus en plus, le bruit court que l'examen est retardé, le peloton prolongé d'1 mois. Ceci n'a rien d'officiel, mais pourrait être vrai, vu l'état de santé de...

11 juillet 1915

Tout est donc retardé, et les 20F vont servir à fêter mes 19 ans, et j'espère bien que je pourrai le fêter à Paris le jour du 14.

15 juillet 1915

Hier, jour du 14, j'ai accompli mes dix-neuf ans, et j'ai fêté ce délicieux anniversaire dans le grand Paris.

17 juillet 1915

Vrai ! Plutôt la mort, la belle mort d'un seul coup sur le champ de bataille. Mais cela ! Il vaut mieux ne pas y songer, ...

25 juillet 1915

Laisse-moi d'abord te souhaiter une bonne et heureuse fête, - autant qu'elle pourra l'être du moins.

31 juillet 1915

Et puis, lundi, nous partons. Où ? Du côté de Brie-Comte-Robert, dans la direction de Melun.

4 août 1915

Je vous enverrai un mot de temps en temps ...

7 août 1915

On a pris une bonne suée à courir là-dedans, le fusil s'accrochant aux branches, et le sac chargé ballotant dans le dos.

15 août 1915

Nous ne sommes plus ici pour bien longtemps, et, je t'assure, il me tarde de revoir notre cher midi, mon Béarn, mon petit pathelin.

21 août 1915

Depuis lundi dernier, examen. On se croirait presque revenu au collège, au temps du bacho, mais je le prends, et nous le prenons moins à coeur.

25 août 1915

A quand le départ ? On nous fait tout préparer, sacs, feuilles, etc., on n'attend plus que la dépêche du ministère.

29 août 1915

C'est encore de Joinville que j'écris, [...]. Le départ a lieu demain, je pars de la gare d'Austerlitz à 2 heures de l'après-midi ...

31 août 1915

après une nuit de chemin de fer, de Limoges, tous mes baisers.

11 septembre 1915

Écrivez-moi, et ayez beaucoup de confiance, je ne pars pas encore, et quand je partirai, vous serez avertis, et je serai prudent.

14 septembre 1915

Me voici depuis hier dans la nuit à St Antonin, petit pathelin du Tarn-et-Garonne.

15 septembre 1915

... avant l'appel, je veux écrire deux mots pour vous rassurer sur mon compte.

18 septembre 1915

Ici la vie ne manque pas d'imprévu, et pour une fois encore, nous y avons coupé.

22 septembre 1915

... me voici installé à Grenade au milieu de la belle "classe 16", avec pas mal de jeunes gens du pays.

28 septembre 1915

Il faut aller à l'exercice.

3 octobre 1915

Soeurette, aime-les, nos chers parents, comme tu sais les aimer, ...

4 octobre 1915

Les soldats cultivateurs vont partir en permission de 15 jours, et je regrette bien un peu en ce moment de n'être pas cultivateur.

5 octobre 1915

Parlez-moi longuement de vous tous, de tout ce qui vous touche, car c'est dans certaines circonstances seules qu'on s'aperçoit combien chaque chose [...], vous tient à ...

9 octobre 1915

Avez-vous vu notre beau succès ? Très beau, mais très cher, et malheureusement arrêté.

11 octobre 1915

Pauvre Paul, il est tombé avec honneur, mais bien jeune !

15 octobre 1915

Merci pour ta photographie, chère maman, ne t'accuse pas de coquetterie, car ton image est encore bien plus belle dans mon coeur !

19 octobre 1915

Je m'habitue peu à peu à cette vie de petite garnison, d'autant plus que nous avons commencé les parties de foot-balle.

22 octobre 1915

Ici, rien de nouveau, toujours la même petite vie de camp, parfois fatiguante, mais bonne et saine, sans privations.

26 octobre 1915

Chère maman, tu fais bien de ne pas trop compter sur ma venue à la Toussaint. On n'aura que vingt-quatre heures ...

16 novembre 1915

Un peu de mal à la gorge, je me suis fait dispenser d'exercice.

18 novembre 1915

Comme depuis quelques jours, cette douce épidémie s'est assez répandue, le bon major voit des diphtériques partout ...

23 novembre 1915

N'ayant rien du tout, j'ai fait, je fais et je ferai tout mon possible pour sortir de l'Hôpital : je ne veux pas lâcher les copains.

25 novembre 1915

Soyez tout-à-fait rassurés, je n'ai rien de rien, je me demande toujours pourquoi je suis à l'hôpital.

28 novembre 1915

Je suis encore à l'hôpital, et j'ai reçu ta lettre hier. Le départ est fixé à mardi, et je ne sais si je pourrai sortir ...

30 novembre 1915

Un dernier bonjour de Grenade, soeurette. J'ai reçu le mandat.

04 décembre 1915

Quand nous serons arrivés à destination, je vous enverrai mon adresse.

06 décembre 1915

Nous voici momentanément à destination, à Brémeux dans le Pas-de-Calais, ...

07 décembre 1915

Je ne sais pas si vous avez reçu mes cartes et ma lettre. En tous cas, récapitulons

13 décembre 1915

Il ne me manque qu'une chose, quelques lettres de là-bas [...] qui m'apporteront des flots de tendresse.

14 décembre 1915

Je viens de recevoir aujourd'hui deux lettres, [...] et vous ne pouvez vous imaginer le plaisir qu'elles m'ont causé.

20 décembre 1915

... vive le Midi à tous les points de vue : soleil, nourriture, et minois. Les femmes ici se fagotent à la "magots", pas de chic pour deux sous.

23 décembre 1915

... J'écrirai plus longuement à l'occasion de Noël.

04 janvier 1916

... et quoique notre bon Midi ensoleillé soit bien loin, dans ce pays noyé on se sent encore en France

07 janvier 1916

Oh ! Pouvoir revenir quelques jours sous ce beau soleil de chez nous, quitter ce sale pays brumeux et boueux !

08 janvier 1916

Deux mots à peine pour te dire, chère maman, que j'ai reçu aujourd'hui le colis ...

18 janvier 1916

Si je n'ai pas écrit depuis 2 ou 3 jours, c'est que j'ai eu une bien mauvaise passe. Et toujours ces maudites dents !

21 janvier 1916

Comme ça manque cette châleur du Midi, et avec quel plaisir je m'y blottirais quelque temps ...

28 janvier 1916

Ce soir, je goûterai du fromage de chez nous. Grand merci ...

31 janvier 1916

Je vais te demander un tas de choses : un paquet de cure-dents, une brosse à dents, une paire de molletières cintrées ...

03 février 1916

Ma santé est toujours bonne, très bonne, et il ne manque qu'une chose, le pays, la famille.

05 février 1916

Rassurez-vous, je suis tout-à-fait bien, et un peu de pâle soleil nous fait songer vaguement à notre Midi.

07 février 1916

Moi, pour ma part, je me porte fort bien, bon appétit, bon œil, bon pied et le reste ! Et en plus, on parle de permissions pour le mois prochain.

12 février 1916

Avez-vous reçu d'autres nouvelles de Pierre ? Lui avez-vous envoyé ma lettre ?

13 février 1916

Mon cher papa, Avant d'aller au théâtre (car nous avons un théâtre, dans une belle grange !) je veux écrire deux mots.

16 février 1916

D'abord, je veux te rassurer : le cours des grenadiers est terminé, on ne lance plus de grenades, et aucun accident n'est arrivé, du moins au 14.

21 février 1916

Nous sommes partis ce matin à 6 heures, beau temps, mais froid. On a fait la popote en pleine campagne ...

24 février 1916

Chère maman, Il neige, il fait froid, brr ! Et je retarde autant que possible le moment de me coucher ...

29 février 1916

... la vie monotone qu'on mène ici fatigue.

03 mars 1916

Comme vous le voyez par les journaux, l'attaque de Verdun est terrible ...

06 mars 1916

... nous faisons en effet nos préparatifs de départ. Départ pour où ? Je ne sais.

12 mars 1916

Nous voilà arrivés, installés dans un pays charmant et baigné de soleil. Ah ! Les brumes du Nord sont loin ...

13 mars 1916

Nous, nous profitons de ce beau temps présent en fermant les yeux sur l'avenir.

15 mars 1916

Parlez-moi du temps, des récoltes, des propriétés. Tout cela m'intéresse ...

17 mars 1916

Nous sommes cependant très courageux. Soyez-le aussi.

21 mars 1916

Je suis toujours là. Jusqu'à quand ? Je n'en sais rien.

22 mars 1916

Ici, nous menons une vie tranquille, assez intéressante : Sœurette, on a mis une bibliothèque à notre disposition ...

28 mars 1916

J'ai reçu hier ta lettre toute affectueuse où tu montres tant, malgré ton grand courage, ton pauvre coeur meurtri.

1er avril 1916

 Pauvre frère ! Lui, peut-être bien ne voit pas le soleil qui rapproche un peu de chez nous !

06 avril 1916

Depuis 2 ou 3 jours, je n'ai rien reçu de la maison, mais j'espère recevoir une lettre aujourd'hui.

11 avril 1916

Deux mots en vitesse pour vous dire que je suis toujours là, toujours en excellente santé.

15 avril 1916

Pour le moment, je suis très bien. Ne te préoccupe pas de moi. Si cela t'est possible ...

20 avril 1916

Avez-vous reçu la photo que j'ai envoyée ? C'est le groupe de tous les sous-officiers de la compagnie, ...

26 avril 1916

Qu'est-ce qu'elle a pris, la belle tarte pyrénéenne !

28 avril 1916

... je viens de recevoir le colis, briquets, chaussettes, cigarettes, bonbons, et pour tout, grand merci !

05 mai 1916

 Je donne ces quelques lignes à un gentil petit avec qui j'ai vécu depuis décembre ...

06 mai 1916

J'ai envoyé hier quelques mots par un camarade. Il viendra sans doute à la maison mardi, ...

08 mai 1916

Et, toi, sœurette, que deviens-tu ? C'est toujours en toi, n'est-ce pas que se niche toute la joie de la maison.

13 mai 1916

Donc, par un concours de circonstance malheureux, ma permission est en suspens pour un temps indéterminé, ...

23 mai 1916

Sœurette a-t-elle toujours sa belle âme printanière malgré les rigueurs du moment ?

26 mai 1916

Et, toi, sœurette, que deviens-tu ? C'est toujours en toi, n'est-ce pas que se niche toute la joie de la maison.

30 mai 1916

Surtout, du calme, continuez à écrire, et envoyez-moi le mandat à l'ordinaire, il me suivra.

01 juin 1916

Où allons-nous exactement ? Je ne sais.

04 juin 1916

Nous voilà dans de magnifiques wagons à bestiaux, en gare de Gisors.

05 juin 1916

Où nous sommes exactement, je ne saurais vous le dire.

06 juin 1916

... il est étonnant comme le secteur est calme. A part un peu de bombardement, ...

08 juin 1916

Mais, quelle flotte, et quelle ceinture !

10 juin 1916

Aujourd'hui, on se repose un peu, au son des tam-tam ...

12 juin 1916

Ah ! Sales Boches, va, il faudra qu'ils nous paient tout ça.

14 juin 1916

On parle de Chambors. Ce serait trop beau, si beau que je n'ose y croire, ...

16 juin 1916

On parle de Chambors. Ce serait trop beau, si beau que je n'ose y croire, ...

18 juin 1916

Hier, les Boches nous en ont abattu ...

20 juin 1916

S'il ne faut pas repartir, je puis compter venir dans 12 à 15 jours ...

22 juin 1916

Espérons donc nous voir bientôt.

27 juin 1916

"Les permissions ont été supprimées jusqu'à nouvel ordre pour toutes les armées de terre et de mer".

30 juin 1916

Mais, je crois que nous repartirons dans la Somme sous peu, la semaine prochaine sans doute.

03 juillet 1916

... nous vivons dans l'incertitude la plus absolue.

07 juillet 1916

Depuis 5 jours, je n'ai rien reçu de la maison, et j'en suis étonné.

09 juillet 1916

Je lui écris qu'elle ne peut aller ailleurs que dans les Pyrénées.

24 juillet 1916

Me voilà rendu à destination, et une chique destination, malgré mes craintes.

27 juillet 1916

Nous repartons en effet cette nuit ou demain matin de bonne heure, et je crois que nous irons plus à droite, ...

29 juillet 1916

Enfin, à la guerre comme à la guerre ! Un avantage pourtant ! ...

02 août 1916

Le secteur, pour l'instant, est bon, et, malgré la châleur, il ne faut pas trop se plaindre : nous en verrons de plus durs !

04 août 1916

J'aurais pas mal de choses à raconter, mais c'est impossible, on est très sévère en ce moment.

05 août 1916

{myjoom_map}{myjoom_map}{myjoom_map} ... le foie de canard nous a procuré, à mes 2 collègues et à moi, un bien doux moment, des visions presque célestes ...

06 août 1916

Ici comme là-bas, le temps est magnifique, par trop magnifique même, mais on s'y fait !

07 août 1916

Menu de midi : "soupe aux choux [...], cervelle, sauce tomate d'Amiens (un autre copain !), frites et bifs aux frais de la princesse, ...

11 août 1916

... et le cri: "les gaz !" passa de bouche en bouche. Je t'assure que les masques furent vite assujettis. Nous étions en dernière ligne à ce moment-là, ...

13 août 1916

Hier une longue lettre d'Anna et de Jane ; aujourd'hui une lettre de toi ! Je suis favorisé, ...

16 août 1916

Deux mots du train : encore un chambardement, et cette fois je change de régiment, 350 h.

18 août 1916

Me voilà affecté à la 11e Cie. Sur 250 h ils sont revenus 80 du Bois de Hem.

19 août 1916

Pour le moment nous sommes au repos, le régiment est incapable de remonter.

21 août 1916

... si vous ne recevez pas de nouvelles de qq jours, ne vous inquiétez pas ...

22 août 1916

En ce moment, je suis sous la tente : notre bataillon est pour l'instant en réserve, et nous attendons notre tour.

24 août 1916

Nous montons peu à peu notre petit calvaire, je crois que cette nuit nous serons au sommet.

26 août 1916

Or, Dieu sait si les heures passées aux tranchées sont brèves ! La canonnade elle-même, pourtant violente, n'a pu me distraire, ...

27 août 1916

A peine deux mots pour vous donner signe de vie, ...

30 août 1916

Ça fait mal au cœur. Il n'y a pas que le côté héroïque dans notre guerre, ...

31 août 1916

Les Boches tirent plus qu'avant, on dirait que dans la boue, ils sont dans leur élément, ...

01 septembre 1916

Passons à autre chose, laisse-moi te taquiner un peu : pourquoi, sur ta lettre, tu [...], ne me parles-tu pas du tout de ton petit voyage ?

03 septembre 1916

J'écrirai plus longuement une autre fois, je tombe de sommeil.

04 septembre 1916

Je viens de passer une nuit délicieuse dans la paille fraîche, et je me sens reposé, ...

10 septembre 1916

Avons-nous eu beaucoup de blé, le regain est-il fait, et la vigne ? Donnez-moi des détails sur tout ça, ...

16 septembre 1916

Blessure légère à la tête ...

17 septembre 1916

Après une bonne nuit, me voilà tout-à-fait remis.

21 septembre 1916

Un coin de la Cathédrale.

22 septembre 1916

Deux lettres en une journée, c'est beaucoup ! Mais il faut que je raconte la visite dont je viens d'être l'objet.

24 septembre 1916

Donc, vers 6 heures du soir, il était encore sain et sauf. Dans la nuit, que lui est-il arrivé ?

26 septembre 1916

Je n'ai pas encore reçu de réponse au sujet de mon petit ami. J'ai bien peur pour lui, ...

29 septembre 1916

Faible, fiévreux les premiers jours, sans grand appétit, me voici gaillard comme devant, je dévore, et je reprends mes couleurs ...

01 octobre 1916

Vous avez dû recevoir la lettre où je parlais de ma venue assez prochaine : mon arrivée sera probablement retardée ...

11 janvier 1917

... malgré le vent et la froidure [la] gaieté chante en nous.

17 mars 1917

... j'irai probablement chez ma Tante, où m'attend un bon gigot : je suis gâté, vous voyez.

21 mars 1917

Quand donc nous réunirons-nous tous au grand foyer ?

31 mars 1917

... nous partons au front, à la belle époque, en plein juillet, avec la perspective d'une belle blessure en vitesse ...

05 avril 1917

... j'espère d'ailleurs être à ce moment-là en train de guérir ma seconde blessure sous le beau ciel de la Provence.

10 avril 1917

C'est mardi, lendemain de fête : jour de torpeur et de vague cafard.

16 avril 1917

Est-ce que le blé pousse bien chez vous ?

18 avril 1917

On parle d'émeutes assez importantes à Berlin. Si cela était bien vrai !

23 avril 1917

Je pars à la gymnastique : nous nous entraînons à bondir en avant.

25 avril 1917

Et là-bas, dans ce bon vieux et cher midi, dans mon délicieux coin perdu du Béarn, que se passe-t-il ?

30 avril 1917

C'est la guerre !

05 mai 1917

Et cependant, avons-nous le droit de nous plaindre, ici ? Non, certes.

16 mai 1917

Demain, jour férié : je t'assure que je n'ai jamais autant aimé l'Église, ...

21 mai 1917

Nous avons parlé de Tarbes, de Sauveterre, d'Anna aussi, et de la prochaine noce.

28 mai 1917

Hier au soir, j'ai été à l'Opéra, j'ai vu jouer Thaïs : magnifique ...

30 mai 1917

... vous pouvez compter que j'aurai ma permission du 22 au 31 juillet.

02 juin 1917

... à l'exercice, en faisant des bonds de tirailleurs, ou en rampant dans l'herbe [...] j'ai perdu mon porte-monnaie.

04 juin 1917

... je suis persuadé que je serai à la maison à peu près du 20 au 30 juillet.

09 juin 1917

Anna sera unie à un charmant mari qui lui donnera du bonheur, moi je suis à l'abri, ...

13 juin 1917

J'ai reçu ta gentille lettre, qui me parle un peu, mais pas suffisamment du grand jour.

18 juin 1917

Dans 13 jours, l'examen, dans un mois, je serai au dépôt et peut-être en route pour Sauveterre.

20 juin 1917

Je suis très heureux que le choix d'Henri soit tombé sur moi : mais, je serai un garçon d'honneur pas bien expérimenté.

23 juin 1917

... et il se pourrait [...] que j'assiste à la noce de Sœurette avec un beau galon en V sur le bras.

29 juin 1917

Les Boches sont vraiment avares du peu de bonheur qui pourrait leur être accordé.

04 juillet 1917

... on se cuirasse peu à peu au moral comme au physique.

08 juillet 1917

Ton père se joint à moi, ma bien chère fillette, pour t'embrasser très fort.

09 juillet 1917

... encore plus de bruit et de fumée qu'en réalité : j'en ai mal à la tête.

14 juillet 1917

Je fais vingt et un an aujourd'hui, et j'en suis très fier !

16 juillet 1917

Vous avez dû recevoir la lettre expédiée de Paris : en fait, je suis reçu, ...

30 juillet 1917

Deux mots du Coq d'Or, où je déguste un savoureux apéritif...

06 août 1917

J'espère cependant partir demain ou après-demain au plus tard.

09 août 1917

Notre vie, [...] est une suite d'aventures extraordinaires, ...

10 août 1917

Quel désordre partout !

12 août 1917

... secteur calme, mais le pays est laid, laid, d'une blancheur de craie fatiguante ,...

15 août 1917

Depuis mon départ, je n'ai pas reçu de lettre, et j'en suis un peu triste.

16 août 1917

... tu pourras ajouter au colis mes pantoufles.

22 août 1917

...  j'ai posé mes lèvres sur ta chère écriture.

26 août 1917

...  j'ai posé mes lèvres sur ta chère écriture.

30 août 1917

..., j'espère partir en permission vers le 4 ou 5 septembre.

21 septembre 1917

Je suis arrivé vers 8h1/2 à Paris, après un voyage pas trop fatigant.

23 septembre 1917

Où irons-nous en partant d'ici ? Personne n'en sait rien, ...

27 septembre 1917

Nous menons une petite vie tranquille de soldats en caserne, ...

02 octobre 1917

... et comme on sera bien devant la flamme claire

06 octobre 1917

... le gouvernement devrait nous acheter une roulotte automobile: ...

09 octobre 1917

Il faut que je me remue un peu, j'ai froid aux pieds et dans le dos.

12 octobre 1917

Nous sommes méconnaissables, couverts de boue jusqu'aux cheveux.

17 octobre 1917

On respire la mort, on la sent autour de soi qui nous enveloppe.

27 octobre 1917

... j'ai reçu dans la nuit ta chère lettre si pleine de tendresse et le colis.

29 octobre 1917

Je ne me suis jamais autant aperçu de l'affreuse longueur de 4 fois 24 heures, attente sans gloire dans la boue tout entiers, guettant le boche, ...

01 novembre 1917

Une avalanche de lettres comme autant de caresses, ...

03 novembre 1917

Vous voyez que le moral est bon, et le physique pas mauvais !

05 novembre 1917

Et j'ai bien peur que le repos espéré ne soit qu'un mythe : ...

08 novembre 1917

je ne suis redescendu qu'avec onze hommes : les autres sont tués, blessés ou intoxiqués par les gaz, ...

10 novembre 1917

Puis ce sera fini ! Encore un effort !

12 novembre 1917

Encore un effort, et puis ce sera le repos, et un peu plus tard, la permission, ...

14 novembre 1917

Je pars tout-à-fait bien, en parfait état physique et moral.

16 novembre 1917

En première ligne. Froid et boue... De temps en temps, bombardement assez dur !

18 novembre 1917

C'est ici, voyez bien, qu'on apprécie cette belle union familiale : ...

20 novembre 1917

Dans cette guerre moderne, aucun des instincts de l'homme n'est satisfait :...

25 novembre 1917

... je suis horriblement fatigué, ...

26 novembre 1917

De plus, dans 15 ou 20 jours d'ici, je vous rends visite ...

01 décembre 1917

Aussi, grand bruit et grande fête dans le Régiment.

04 décembre 1917

... dans une petite ville voisine, où j'ai passé une journée charmante.

07 décembre 1917

... dans 8 ou 10 jours, j'aurai ma permission.

09 décembre 1917

... et nous vivons amoureusement cette vie calme de petit village, ...

01 janvier 1918

Je vous écrirai plus longuement.

02 janvier 1918

Donnez-moi beaucoup de nouvelles, de tous.

04 janvier 1918

Donnez-moi beaucoup de nouvelles, de tous.

10 janvier 1918

Mais nous avons du feu, malgré les Boches !

13 janvier 1918

... et c'est avec un peu de mélancolie que je songe à ce que pourrait être ce même dimanche si c'était un dimanche de "chez nous".

17 janvier 1918

Cette vie d'attente continuelle est trop vide.

22 janvier 1918

Je vais m'étendre sur ma couchette, et me hâter de ne plus penser,...

02 mars 1918

C'est le sous-lieutenant Moureu qui vous écrit.

05 mars 1918

Je suis fiérot comme tout, et vous aussi, pas !

09 mars 1918

Ton gâteau, maman, est fort réussi, le beurre savoureux, ...

13 mars 1918

Me voici en réserve pour quelques jours, par conséquent, plus tranquille.

15 mars 1918

Chers aimés, ne soyez pas inquiets.

18 mars 1918

... c'est un bien être physique qui fait oublier les fatigues ...

20 mars 1918

... les évènements retardent ma permission, peut-être jusqu'à fin avril.

22 mars 1918

Deux mots à peine,...

24 mars 1918

Nouveau retard de permission.

26 mars 1918

Ayez confiance, ...

28 mars 1918

Deux mots en hâte, avant le départ du vaguemestre : ...

30 mars 1918

... je serai loin de la ligne de feu proprement dite ...

21 mai 1918

Tués : 6 / Blessés : 18 / Intoxiqués : 43

08 juin 1918

Citation à l'ordre de l'armée pour Émile Moureu

12 avril 1915

Sorties le dimanche seulement, et comme nous sommes à 6 km de Paris, nous irons dimanche prochain.

Emile Moureu est arrivé à Joinville, le voilà élève-aspirant à l'École d'Instruction Militaire.


Lundi, 12.

Chère maman,

Me voici à Joinville depuis 2 jours bientôt. Nous sommes ici à peu près 800 élèves-aspirants, et parmi ce nombre, j'ai retrouvé de nombreux camarades, soit de Bordeaux, soit d'ailleurs. Mais nous pouvons à peine nous voir. Le temps est si bien employé ! Déjà, marcher tous les jours avec chargement complet de guerre, fusil, sac, etc. et çà pèse un petit peu. Avec çà une discipline de fer, çà change bien même de la caserne du 14e. Mais, un cadre choisi dont, officiers et sous-off, tous blessés et beaucoup appartenant soit aux régiments des coloniaux ou des chasseurs à pied : c'est tout dire. En plus de l'exercice physique, travail intellectuel. Ordinaire plus propre qu'à la caserne. Ici, nous couchons dans des lits, et je t'assure que nous ne restons pas longtemps éveillés. Sorties le dimanche seulement, et comme nous sommes à 6 km de Paris, nous irons dimanche prochain. Envoie-moi l'adresse de tante Jeanne et de J. Elissabarats. Peut-être irais-je les voir. A Sauveterre quoi de nouveau ? Répondez -moi vite à l'adresse suivante: M. E. (pas Emile) Moureu, élève-aspirant au camp d'instruction Joinville-le-Pont, 1ère Compagnie.

 

Écouter la lettre du 12 avril 1915

12 avril 1915

Les journaux du 12 avril 1915 à Pau

Lire le Patriote


Dans le Journal de marche du 14e Régiment :
A 15 heures passage de deux avions français se dirigeant ... Lire la suite


 La Grande Guerre vue de Joinville-le-Pont :

Épisode 1 : Les Inquiétudes des Joinvillais. Sur le blog de Candidus Info Joinville.

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