... je suis horriblement fatigué, ...
Depuis le 10 octobre, Émile et son régiment étaient sur le front de Verdun et ses tranchées boueuses, alternant périodes en première ligne et en réserve. Après 6 semaines d'épreuve, le moment tant attendu du retour au repos loin des lignes arrive, aux environs de Wassy et Joinville-en-Vallage, sur la rive Ouest de la Marne, au sud de Saint-Dizier.
Chers aimés,
Je veux vous rassurer le plus vite possible : nous sommes arrivés la nuit dernière au repos, très loin des lignes : je suis horriblement fatigué, et vous écrirai plus longuement demain. J'ai un lit, et cette seule pensée me comble de joie.
Je vous embrasse tous, Émile.
Écouter la lettre du 25 novembre 1917