Deux mots du Coq d'Or, où je déguste un savoureux apéritif...
La formation d'officier aspirant à l'École Spéciale militaire de Saint-Cyr s'est terminée, avec succès, au milieu du mois de juillet. Au terme d'une permission d'une douzaine de jours à Sauveterre-de-Béarn où il a assisté au mariage de sa soeur avec Henri Navaillès, d'une famille paloise, Émile, désormais officier, part rejoindre son régiment, le 23e d'Infanterie, à Bourg-en-Bresse sa ville de garnison.
Lundi soir, 30.
Ma chère maman,
Deux mots du Coq d'Or, où je déguste un savoureux apéritif : tu vois que le départ au front ne diminue en rien mes bonnes habitudes. Après ces délicieux jours de Sauveterre, un court séjour à Pau, et maintenant le voyage par étapes, j'ai quitté Henri à Bordeaux : il a continué directement. Les Navaillès m'ont reçu d'une façon charmante : je vous embrasse tendrement, Émile.
Écouter la lettre du 30 juillet 1917