... le gouvernement devrait nous acheter une roulotte automobile: ...
A son retour de permission à Sauveterre le 23 septembre, Emile a retrouvé son régiment à l'arrière du front de Champagne, au repos.
Chers aimés,
Nous partons cette nuit ou demain de bonne heure. Où ? Je ne sais. En tout cas, le voyage en auto sera sans doute assez long, et il se pourrait que de quelques jours, je ne puisse vous écrire.
Pas d'inquiétude, je vous tiendrai au courant le plus possible. Nous quittons ce pays-ci avec un peu de regret, nous y avons passé quelques bons jours. Il pleut, on sent l'hiver et on a un petit frisson dans la peau : le gouvernement devrait nous acheter une roulotte automobile : ce serait bien mieux. Anne est-elle revenue ? Pierre et Henri ?
Adieu, chers aimés, je vous embrasse sur mon cœur, Émile
Écouter la lettre du 06 octobre 1917