Je suis arrivé vers 8h1/2 à Paris, après un voyage pas trop fatigant.
Revenu le 12 août sur le front de Champagne, Emile n'a plus envoyé de lettres depuis le 30 août, date à laquelle il annonçait une permission possible vers le 4 ou le 5 septembre. La correspondance reprend le 21 septembre : il écrit de Paris, sur la route de la Champagne : il rentre de permission à Sauveterre...
Chers aimés,
Deux heures encore avant la troisième et dernière étape ! Je suis arrivé vers 8h1/2 à Paris, après un voyage pas trop fatigant. A Bordeaux, j'ai trouvé tout le monde à peu près bien.
Malgré ce brillant soleil, je ne suis pas enthousiaste pour deux sous, et c'est en tournant la tête vers notre chez nous que je rejoins ma Ch[ampagne] pouilleuse.
Les idées ne jaillissent pas aujourd'hui, aussi je me contente de vous presser sur mon cœur, tous. Émile.
Écouter la lettre du 21 septembre 1917