... dans une petite ville voisine, où j'ai passé une journée charmante.
Depuis le 10 octobre, Émile et son régiment étaient sur le front de Verdun et ses tranchées boueuses, alternant périodes en première ligne et en réserve. Après 6 semaines d'épreuve, le moment tant attendu du retour au repos loin des lignes arrive, aux environs de Wassy et Joinville-en-Vallage, sur la rive Ouest de la Marne, au sud de Saint-Dizier.
Chère maman,
J'ai reçu la lettre de sœurette hier et aujourd'hui les lettres de maman et de grand frère. Que d'affection dans toutes, et aussi quelle impatience du revoir !
Cet après-midi, nous avons eu une représentation donnée par les artistes de la division ! C'était fort bien, mais il faisait un peu froid. Hier, j'ai été dans une petite ville voisine, où j'ai passé une journée charmante. Par conséquent, bon moral sur toute la ligne, en attendant la permission.
Mes bons baisers à papa, sœurette, Henri.
Pour toi, maman, toute ma tendresse.
Émile.
Écouter la lettre du 04 décembre 1917