25 juillet 1915
Laisse-moi d'abord te souhaiter une bonne et heureuse fête, - autant qu'elle pourra l'être du moins.
Laisse-moi d'abord te souhaiter une bonne et heureuse fête, - autant qu'elle pourra l'être du moins.
Vrai ! Plutôt la mort, la belle mort d'un seul coup sur le champ de bataille. Mais cela ! Il vaut mieux ne pas y songer, ...
Hier, jour du 14, j'ai accompli mes dix-neuf ans, et j'ai fêté ce délicieux anniversaire dans le grand Paris.
Tout est donc retardé, et les 20F vont servir à fêter mes 19 ans, et j'espère bien que je pourrai le fêter à Paris le jour du 14.
Ici, de plus en plus, le bruit court que l'examen est retardé, le peloton prolongé d'1 mois. Ceci n'a rien d'officiel, mais pourrait être vrai, vu l'état de santé des centres qui est loin d'être épatant.
Merci de tout ce que vous faites pour nous. Après la guerre, nous espérons pouvoir vous soulager un peu.
C'est de Paris, de la rue Dalou que j'écris ces quelques mots ...
Tu me demandes à quand l'examen ? Il est fixé au 20 Juillet. C'est te dire que çà approche ...
Mais ça va toujours bien, un Béarnais ne cane pas.
Enfin [...] on s'habitue à cette vie, et je songe parfois, que dans un mois d'ici, j'aurais dix-neuf ans, et je serais bien près de les étrenner sous un beau feu d'artifice.