Je pars tout-à-fait bien, en parfait état physique et moral.
Depuis le 10 octobre, Émile et son régiment sont sur le front de Verdun et ses tranchées boueuses, alternant périodes en première ligne et en réserve.
Chers aimés,
Nous montons cette nuit pour une période qui, dit-on, ne sera pas bien longue. Je pars tout-à-fait bien, en parfait état physique et moral. Pas d'inquiétude par conséquent. Je tâcherai de vous envoyer le plus souvent possible de mes nouvelles, ne serait-ce qu'un mot, un signe de vie.
J'ai reçu hier la gentille lettre de sœurette, une affectueuse lettre de Pau. J'ai pas mal de travail avant le départ : le temps n'est plus au parole, mais aux actes.
Chers aimés, je vous embrasse de tout mon cœur,
Émile.
Écouter la lettre du 14 novembre 1917